L’hindouisme n’a pas de fondateur mais provient de traditions assez diverses. Cette religion a évolué pendant les 5000 dernières années en synthétisant diverses idées et influences religieuses que l’on retrouve d’un bout à l’autre du sous-continent Indien. Cette religion se caractérise par la croyance en la réincarnation telle que déterminée par la loi du Karma. Dans l’hindouisme, le salut est perçu comme la capacité d’échapper au cycle perpétuel de la naissance et de la mort au moyen du yoga pour parvenir à la « conscience divine », qui est perçue comme l’étape ultime de la réalisation de soi. 

L’hindouisme n’a pas d’autorité doctrinale centrale et de nombreux pratiquants hindous n’appartiennent à aucune dénomination ou une tradition particulière tandis que certains pratiquent plus d’une dénomination. Ce qu’il convient de retenir c’est qu’il y a quatre grands courants qui traversent les études académiques : le Vaishnavisme, le Shaivisme, le Shaktisme et le Smartisme. Ces dénominations diffèrent principalement par la divinité centrale adorée, les diverses traditions et les perspectives sotériologiques variées. 

Les hindous croient que toutes les créatures vivantes ont une âme. Cette âme – l’esprit ou le vrai soi de chaque personne, est appelée Atman. L’âme est considérée comme éternelle. Selon les théologies monistes / panthéistes (i.e., non dualistes) de l’hindouisme (comme l’école Advaita Vedanta), cet Atman est indistinct du Brahman qui est l’Esprit suprême. Le but de la vie, selon l’école Advaita, est de se rendre compte que son âme est identique à l’âme suprême, que l’âme suprême est présente en tout et en chacun, que toute vie est interconnectée et qu’il y a une unité dans toutes les vies, qu’elle soit animale, végétale ou humaine. 

De l’autre côté, les écoles dualistes (Dvaita et Bhakti) considèrent Brahman comme un Être Suprême séparé des âmes individuelles. Elles adorent l’Être Suprême de diverses manières comme Vishnu, Brahma, Shiva ou Shakti, selon la secte. Dieu s’appelle Ishvara, Bhagavan, Parameshwara, Deva ou Devi, et ces termes ont des significations différentes dans différentes écoles de l’hindouisme.

Les écritures hindoues ont été dans un premier composées, mémorisées et transmises verbalement, à travers les générations, pendant de nombreux siècles avant d’être mises sous forme écrite. Elles ont été rédigées en sanskrit et sont classés en deux grandes catégories : le Śhruti (lit. ce qui est entendu) et Smṛiti (ce dont on se souvient). Au cours de nombreux siècles, les sages hindous ont affiné ces enseignements et élargi le Shruti et le Smriti pour aboutir à six principales écritures saintes hindoues : les Vedas, les Upanishads, les Purānas, les Mahābhārata, les Rāmāyana et les Āgamas. Parallèlement, il y a six écoles métaphysiques et de philosophie hindoue, qui reconnaissent l’autorité des Vedas, à savoir Sānkhya, Yoga, Nyāya, Vaisheshika, Mimāmsā et Vedānta. Selon la croyance hindoue, les Shruti relèvent non pas du fait d’un homme ordinaire mais ils sont plutôt révélés aux Rishis (Voyants ou Sages), et sont considérés comme ayant la plus haute autorité car étant des vérités éternelles révélées, tandis que les Smriti sont créés par l’homme et ont une autorité secondaire. Le Shruti et le Smriti sont ainsi les deux sources les plus élevées du Dharma. 

Il faut noter, au-demeurant, qu’il y a quatre Vedas – Rigveda, Samaveda, Yajurveda et Atharvaveda. Chaque Veda a été subdivisé en quatre types de textes principaux – les Samhitas (mantras et bénédictions), les Aranyakas (texte sur les rituels, les cérémonies, les sacrifices et les sacrifices symboliques), les Brahmanas (commentaires sur les rituels, les cérémonies et les sacrifices) et les Upanishads (texte sur la méditation, la philosophie et la connaissance spirituelle). 

Compte tenu de la complexité des textes sacrés hindous, nous pouvons simplement retenir que les saintes écritures de l’hindouisme sont constituées des Vedas, c’est-à-dire (sagesse ou connaissance), des Upanishads (une synthèse des enseignements védiques) et de la Bhagavad-Gita écrite entre 200 ans avant Jésus Christ et 200 ans après Jésus -Christ et qui raconte l’épopée d’Arjuna, un prince guerrier. Par ailleurs, les textes sacres hindous enseignent que le futur ou ce qui adviendra est à la fois, une fonction de l’effort humain actuel découlant du libre arbitre et, des actions humaines passées qui déterminent les circonstances présentes.

En définitive, le concept de Dieu dans l’Hindouisme est complexe et dépend de chaque individu et de la tradition philosophique suivie. Les thèmes importants dans les croyances hindoues comprennent, entre autres, le Dharma (éthique / devoirs), le saṃsāra (le cycle continu de la naissance, de la vie, de la mort et de la renaissance), le Karma (action, intention et conséquences), Moksha (libération du saṃsāra ou libération dans cette vie), et les différents yogas (chemins ou pratiques)

  • Le Dharma est considéré comme l’objectif principal d’un être humain dans l’hindouisme. Le concept de Dharma inclut des comportements qui sont considérés comme étant en accord avec Rta, l’ordre qui rend la vie et l’univers possibles, et inclut les devoirs, les droits, les lois, la conduite, les vertus et la « bonne manière de vivre ». Le dharma hindou comprend les devoirs religieux, les droits moraux et les devoirs de chaque individu, ainsi que les comportements qui permettent l’ordre social, la bonne conduite et les comportements vertueux.

  • Rta est le principe d’ordre naturel qui régule et coordonne le fonctionnement de l’univers et de tout ce qu’il contient. Dans les hymnes des Vedas, Ṛta est décrit comme ce qui est responsable, en dernier ressort, du bon fonctionnement des ordres naturel, moral et sacrificiel.

  • Le concept de Karma est interprété comme expliquant les circonstances présentes d’un individu en référence à ses actions dans le passé. Ces actions et leurs conséquences peuvent être dans la vie actuelle d’une personne ou, selon certaines écoles de l’hindouisme, dans des vies antérieures. Ce cycle de naissance, de vie, de mort et de renaissance est appelé Saṃsāra. Les hindous croient ainsi que la libération du saṃsāra par le moksha assure un bonheur et une paix durables. Ils croient ainsi qu’à travers la pratique du Yoga, l’être humain peut être libéré du Samsara et atteindre le Moksha. Le Yoga étant une discipline hindoue qui entraîne le corps, l’esprit et la conscience à une bonne santé, à la tranquillité et aux connaissances spirituelles.

  • Moksha (sanskrit: मोक्ष mokṣa) ou mukti (sanskrit: मुक्ति) est le but ultime et le plus important de l’hindouisme. Dans un sens, moksha est un concept associé à la libération du chagrin, de la souffrance et du saṃsāra (cycle naissance-renaissance). C’est en effet, une libération de ce cycle eschatologique, après la vie, en particulier dans les écoles théistes de l’hindouisme. En raison de la croyance en l’indestructibilité de l’âme, la mort est jugée insignifiante par rapport au soi cosmique.

Dans ce ministère de discernement spirituel, nous prendrons soin de montrer ce qui distingue le Christianisme  de l’Hindouisme, pour éclairer les lecteurs et internautes sur les doctrines fondamentales du salut, de l’au-delà, de l’origine du mal, de l’existence de Dieu, de l’origine de l’univers et de la nature de Dieu